Le sentier des trois ponts et du confluent Lèze / Ariège
Sur cette rive, la dernière partie du cours de la Lèze constitue la limite nord de la commune de Clermont. Bien que la Lèze ne soit pas une grande rivière (70,2 km de long, 2, 01 m3/s de débit, 351 km de bassin versant), elle est sujette à de violentes crues de printemps. Son franchissement a nécessité la construction de trois ponts (sans compter le pont sur l'Ariège construit en 1975).
Cet itinéraire est court (1 heure), facile et agréable, proche d'un grand axe et pourtant méconnu.
Nous conseillons d’aller d’abord au confluent en restant le long de l’Ariège. Au bout du champ labouré,nous laissons donc la piste bien marquée qui tourne à gauche pour rejoindre tout de suite le bord de la Lèze. Le long de l’Ariège, il n’y a pas de sentier bien marqué. Des levées de terre montrent qu’on a eu le souci d’endiguer le fleuve. En moins de dix minutes, on arrive au confluent : la Lèze, à son embouchure, est assez large et profonde.
Remarquer les vestiges du pont de Las Trilhes qui, avant le XVIIIe siècle, traversait la Lèze à son embouchure : les bases de six piles parallèles à la rive de l’Ariège apparaissent dans le lit même à quelques mètres de la berge. On observera les matériaux traditionnels de la région : briques et galets. La cinquième pile montre les carreaux d’un dallage.
Pourquoi ce pont pour franchir la Lèze est-il dans le lit de l’Ariège : servait-il aussi de chaussée pour le chemin de halage au temps où l’Ariège était une voie navigable ?
Repartons en suivant la rive droite de la Lèze.
Dans ces goulets étroits, l’eau dévale en une suite de cascatelles. Sauf par hautes eaux, le passage à gué est facile pour les vététistes comme pour les piétons. Lors des crues, les eaux doivent monter rapidement très haut. Les sacs en plastique accrochés aux branches des arbres en témoignent.
Restant sur la rive droite de la Lèze, le sentier conduit vers l’actuel pont de la route Toulouse-Foix (actuelle D 820). Ce pont est double : côté aval, on verra le pont en briques qui, au XVIIIe siècle, a remplacé celui dont nous avons vu les piles et côté amont, le pont en béton de la fin du XXe siècle qui a permis la mise à quatre voies de la route de Foix.
Remarquer les trois arches du pont du XVIIIe siècle. Sur la clé de voûte de l’arche centrale est apposé des deux côtés le blason à croix de Toulouse des Etats de Languedoc qui avaient financé sa construction.